Je réalise un diagnostic marchandises
Je deviens une collectivité exemplaire
Je mets en place une instance de concertation
CONCERTER POUR CO-CONSTRUIRE
Engager une concertation, ce n’est pas seulement soumettre les propositions de votre collectivité à l’avis des acteurs intéressés.
C’est également forger un groupe pour permettre la réalisation d’un projet autour d’une « feuille de route » élaborée conjointement. C’est aussi assurer l’accompagnement de la mise en œuvre des actions à court, moyen et long termes.
La multiplicité et l'hétérogénéité des acteurs, ajoutées à la double inscription de la logistique urbaine dans les sphères privée et publique, font de la concertation une étape indispensable. Parce qu’elle permet de fédérer acteurs publics et privés autour d’objectifs partagés en leur offrant un lieu de dialogue et d’échanges, la concertation donne vraiment tout son sens à la démarche partenariale d’engagement volontaire.
Au sein de l’instance de concertation, tout en gardant votre pouvoir de décision, vous proposez comme « règle du jeu » de travailler sur la base des propositions émises par les acteurs présents, avec pour objectif d’harmoniser leurs réalités économiques et les volontés de votre collectivité.
La façon dont l’instance est construite et menée est propre à chaque territoire : elle est fonction de ses sensibilités et de ses relations partenariales nouées par le passé, ainsi que du contexte local.
Comment s'y prendre ? Voici un exemple de cheminement
1. Préparer la concertation
Il faut définir un point de démarrage permettant d’amorcer le travail participatif et de concertation. Ce point de démarrage peut se nourrir du diagnostic que vous aurez élaboré à l’étape précédente et qui aura mis en évidence des axes de projet et de grands objectifs.
A ce stade, vous devez également préciser ce que vous attendez de la concertation.
Exemples :
• construire un plan d’actions à proposer au niveau politique pour validation.
• assurer le suivi des actions mises en œuvre par les différents partenaires engagés.
• proposer des expérimentations et en faire l’évaluation.
3. Définir les membres de l'instance
Pour veiller à la représentativité (catégorie, composantes, sensibilités…) de tous les acteurs concernés, dont la plupart auront été rencontrés dans le cadre du diagnostic, vous pouvez les répartir en 3 cercles, en identifiant pour chacun un référent qui sera votre contact privilégié :
• les partenaires publics (services déconcentrés de l’Etat, collectivités territoriales, chambres consulaires, organismes d’étude et de recherche...).
• le monde associatif (représentants d’associations professionnelles ou citoyennes, de type fédérations, confédérations, « cluster »…).
• les entreprises (siégeant à l’instance en leur nom propre).
Selon les sujets abordés, une instance resserrée pourra être établie autour des partenaires publics, avant de l’élargir aux autres acteurs.
5. Définir le programme de travail
Les objectifs visés par l’instance doivent être déclinés en actions précises assorties d’un pilote, d’un groupe projet, d’un calendrier, d’indicateurs de mesure de la performance… Le référent de l’instance au sein de la collectivité a pour mission d’assurer le suivi du projet.
Toutes les actions n’ont pas la même complexité de mise en œuvre ni le même calendrier. Afin de crédibiliser l’action de l’instance, il est préférable de démarrer le travail par une action facile à mettre en œuvre dans un calendrier court.
Exemple : une action dont la mise en œuvre est pleinement maîtrisée et réalisable par votre collectivité, telle que l’initialisation d’un « plan aires de livraison » avec programmation de réaménagements d’aires.