Sortir du tout diesel : retour sur un atelier de sensibilisation

Organisé par InTerLUD en juin avec deux clusters d’Occitanie, l’atelier « Des ZFE-m à l’évolution de sa flotte de véhicules » a accueilli une dizaine de participants, transporteurs, grossistes et énergéticiens afin de confronter les pratiques et alimenter la préparation d’un outil de formation pour sensibiliser et accompagner le passage à l’action. Retour sur les principaux enseignements.

6 thématiques explorées pour y voir plus clair

Regroupées en 6 grandes thématiques, quelques-unes des 25 questions centrales à se poser pour évoluer vers une flotte urbaine à faibles émissions ont été abordées au cours d’un atelier de 2h30.

Exemples de questions abordées :

• Sur quelles émissions le véhicule est-il évalué ?

• Quelles sont les énergies proposées ?

• Quelles limitations sur l'usage du véhicule en ville avec la mise en place de la ZFE-m ?

• Quelle offre de véhicules pour quels usages ?

• Quelles solutions d’avitaillement ?

• Quel budget prévoir sur toute la durée d'utilisation du véhicule ?

Partir du concret et capitaliser sur les pratiques

Quelle que soit la question abordée, le principe a été de partir d’éléments concrets qui ont servi de base pour questionner les participants et favoriser leur implication. Les animateurs ont pour cela montré des données par véhicules/énergie en diesel/gaz/électrique et un exemple de calcul d’estimation de budget sur toute la durée de vie d’un véhicule. Commenter les données proposées a permis de les observer, de les remettre en cause parfois, de les préciser en fonction des pratiques. La complexité de la recharge privative, les différentiels de coûts de maintenance selon les constructeurs ou encore les besoins en véhicules sur des transports spécifiques ont donné lieu à de riches échanges.

Les contraintes d’un transporteur amené à livrer des véhicules aux concessionnaires, d’un autre en charge de distribuer des petits colis en centre-ville ou encore d’un grossiste astreint à fournir chaque jour des fruits et des légumes frais aux hôpitaux sont peu comparables, mais toutes ont permis de pointer la nécessité d’échanger sur les pratiques et d’expérimenter un mix de solutions. Elles confirment aussi toute la difficulté d’apporter des réponses toutes faites et la nécessité de s’interroger au cas par cas sur les usages.

Rassurer et donner des perspectives d’action

Pour chaque thématique abordée, des liens proposés « Pour en savoir plus » et « Pour passer à l’action » engageaient à poursuivre la réflexion. La présence de la représentante de ECOCO2 sur la Région pour le programme CEE EVE (engagement volontaire pour l’environnement), de représentants des clusters We4log et Trans Ten impliqués qui travaillent avec les organisations professionnelles, et d’un représentant de GRDF a aussi permis de rassurer les participants sur le fait de ne pas se retrouver seul avec ses questionnements.

Plusieurs enseignements sont à tirer de ce premier atelier, notamment la nécessité :

• de travailler sur la fiabilisation de données toujours sourcées, intelligibles et cohérentes à comparer ;

• de prendre appui sur des cas concrets pour susciter le partage des pratiques en évitant les informations descendantes peu propices aux questionnements et à une forme d’apprentissage très présente dans un secteur qui privilégie souvent le mentorat ;

• d’inclure des intervenants qui offrent un accompagnement sur mesure et sur la durée, pour aider les professionnels sensibilisés dans la suite de leur démarche.

Aider à la prise de conscience, c’est un vrai enjeu

Au départ ma conviction est qu‘il y a une inertie considérable de la profession et des donneurs d’ordre sur le sujet de l’évolution de la flotte. Ce type d’atelier permet de provoquer une prise de conscience et de susciter des désirs. Aborder les thématiques avec plusieurs intervenants a permis de varier les angles et les façons de présenter. Donner ainsi une vue périphérique du sujet a aidé à crédibiliser la démarche.

J’ai trouvé les participants inscrits très attentifs et concernés : la plupart ont remercié et ont dit que ça leur a ouvert l’esprit. Après l’atelier, ça m’a poussé à faire une intervention en m’appuyant sur une remontée de données de mon ancienne entreprise, c’est rassurant d’être sur des données précises car il y a tellement de confusion sur les chiffres que ça amène de la méfiance. »

François de Bertier, président du cluster Trans Ten


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