Expérimentation d’électromobilité pour la logistique urbaine

Faciliter et encourager la mobilité électrique pour les livraisons du dernier kilomètre tout en contribuant aux circuits-courts des produits agro-alimentaires
16.08.2022 / logistique-urbaine-durable / Provence-Alpes-Côte d'Azur

Quelle est l'innovation portée par le projet ?

Le dispositif est composé d’une ombrière solaire, d’une borne de recharge et d’un système de stockage d’énergie, et a été dimensionné pour répondre aux besoins de recharge d’un VUL frigorifique électrique, exploité par le logisticien Urby.

Année de mise en oeuvre : 2021

Porteur du projet

Collectivité

Marché d’Intérêt National (MIN) de la Métropole Aix-Marseille-Provence

http://www.min-arnavaux.com/

Marché d’Intérêt National (MIN) de la Métropole Aix-Marseille-Provence

Avenue du Marché National
13323 Marseille

0000000000

http://www.min-arnavaux.com/

stephane.hedouin@somimar.fr

Comment le projet fonctionne t-il ? +

Cette expérimentation de livraison du dernier kilomètre en véhicule électrique constitue une première étape vers le verdissement des flottes de logistique urbaine, à l’heure où la Métropole est particulièrement engagée pour la qualité de l’air avec l’instauration en 2022 d’une « Zone à faibles émissions mobilité » (ZFEm) dans le centre-ville élargi de Marseille.


Le MIN (Marché d’Intérêt National) de la Métropole Aix-Marseille-Provence accueille cette expérimentation portée par Capenergies dans le cadre du projet européen EnerNETMob.


Pendant 8 mois d’exploitation, le véhicule utilitaire électrique devrait parcourir 18 000 km pour acheminer près de 100 tonnes de marchandises depuis la plateforme logistique du MIN des Arnavaux vers le centre-ville de Marseille, la recharge de sa batterie étant couverte à plus de 80% par la production photovoltaïque de l’ombrière.


Cette expérimentation apporte la preuve concrète d’un déploiement opérationnel de l’électromobilité pour le dernier kilomètre et favorise son accessibilité à l’ensemble de la filière.


Après avoir fait sa tournée, le camion de 10 m3 recharge sa batterie sur la borne du MIN des Arnavaux, alimentée par l’électricité verte produite directement sur site.


Le dispositif composé d’une ombrière solaire (8.4 kWc de puissance), d’une borne avec (2 ports de recharge de 11 kW) et d’un système de stockage d’énergie (batterie Li-ion de 10 kWh) doit permettre de couvrir à minima 80% des besoins annuels en énergie du véhicule électrique de logistique urbaine.


Une alimentation spécifique permet d’alimenter le groupe froid si nécessaire durant le stationnement.


Le démonstrateur permet de coupler quotidiennement les données de production et stockage de l’ombrière (énergie, puissance) avec les données de recharge (durée, puissance, énergie) et d’exploitation du véhicule (kilomètres parcourus, autonomie de la batterie, charge du camion, nombre de livraisons…) afin d’évaluer la part de recharge couverte par la production solaire.


Exploité par Urby (La Poste), le camion d'une autonomie de 100km permet de livrer entre 20 et 35 restaurants autour du vieux port de Marseille (jusqu'à 623 kg de produits frais).


Quels sont les usages concernés par le projet ? +

Les sociétés de transport-logistique présentes sur le MIN des Arnavaux


Entre le commerce de détail et la restauration, il y a un potentiel de plus de 6000 points de livraison dans la ville de Marseille. Le MIN compte aujourd’hui près de 3000 usagers (Acheteurs)


Indirectement les clients finaux, livrés en véhicules propres.


Quels sont les clefs de réussites et leviers facilitateurs du projet ? +

L’expérimentation est inscrite dans la démarche de développement durable du MIN Marseille Méditerranée, qui couvre actuellement plus de 30 % de la consommation alimentaire marseillaise.


Les plateformes de logistique urbaine telles que le MIN sont un lieu idéal pour installer des ombrières et bornes de recharge : elles disposent de foncier à proximité des centres-villes et permettent la mutualisation des marchandises pour livrer les derniers kms avec des VUL électriques, disponibles sur le marché.


Le partenariat avec le pôle Capenergies et le soutien financier de la commission européenne dans le cadre du projet Interreg Med EnerNETMob ont permis de lancer cette première expérimentation.


-           Facteurs de réussite du projet :


L’association du MIN avec plusieurs acteurs publics/privés, logisticiens/énergéticiens, Capenergies (réseau rassemblant les acteurs et l’expertise dans les domaines de la mobilité, énergie et infrastructures) a permis de mobiliser les expertises et mener à bien le projet.


Le dimensionnement du projet a été fait en prenant en compte les besoins de l’utilisateur final (Urby), à savoir avoir 100km d’autonomie par jour pour acheminer les produits frais à ses clients.


L’emplacement de l’ombrière à l’entrée du site donne de la visibilité au projet.


Le MIN a pour ambition d’être le cœur logistique de la ville de Marseille avec la construction d’un Centre de logistique urbaine dans les prochaines années, notamment grâce à son positionnement géographique.


-           Freins potentiels :


Pour les utilisateurs potentiels des véhicules électriques : coût d’acquisition, crainte sur l’autonomie des véhicules et le temps de recharge


Pour le montage du projet : peu d’expérience des logisticiens en matière de mobilité électrique


-           Leviers pour dépasser ces freins :


Retour d’expérience d’Urby, très satisfait du camion électrique


Association du MIN avec Capenergies (réseau rassemblant les acteurs et l’expertise dans les domaines de la mobilité, énergie et infrastructures)


Financement européen


Forte implication des instances publiques et inscription des projets dans les politiques publiques de mobilité


Les données recueillies quotidiennement sur la production et le stockage de l’ombrière (énergie, puissance), couplées avec les données de recharge (durée, puissance, énergie) et d’exploitation du véhicule (kilomètres parcourus, autonomie de la batterie, charge du camion, nombre de livraisons…) permettent d’analyser et d’évaluer la part de la recharge couverte par la production solaire et la pertinence de l’électromobilité pour le cas d’usage de la logistique urbaine


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