Centre de distribution urbain (Elcidis)

La création de ce CDU permettait d’assurer le dernier maillon de la livraison urbaine sur le centre-ville rochelais à l’aide de véhicules électriques. L’objectif était de massifier les flux et donc de limiter le nombre de véhicules accédant à l’hyper-centre, notamment les zones piétonnes.
05.11.2024 / logistique-urbaine-durable

Quelle est l'innovation portée par le projet ?

Ce centre de distribution urbain a été un des premiers implémentés en France.La création de ce CDU permettait d’assurer le dernier maillon de la livraison urbaine sur le centre-ville rochelais à l’aide de véhicules électriques. L’objectif était de massifier les flux et donc de limiter le nombre de véhicules accédant à l’hyper-centre, notamment les zones piétonnes.

Année de mise en oeuvre : 2001

Porteur du projet

Collectivité

Communauté d’agglomération de La Rochelle

https://www.agglo-larochelle.fr/

Communauté d’agglomération de La Rochelle

6 Rue Saint-Michel
17000 La Rochelle

0546306341

https://www.agglo-larochelle.fr/

David.robin@agglo-larochelle.fr

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Comment le projet fonctionne t-il ? +

Le CDU a ouvert en février 2001 dans le cadre du projet européen Thermie - Electric City Distribution System (ELCIDIS) et avait pour premier objectif de répondre aux contraintes de livraison imposées par l’arrêté municipal de 2001 sur la circulation dans le centre-ville de La Rochelle. Cet arrêté interdisait l’accès aux véhicules de plus de 3,5T après 7h30 du matin.

De 2006 à 2018, la gestion de la plateforme a été confié à Proxiway, filiale de Transdev, via une convention de Délégation de Service Public de 12 ans. La communauté d’agglomération conservait le matériel (véhicules, informatique, manutention). La plateforme de 700 m2 disposant d’un quai de déchargement était localisée à proximité immédiate du centre-ville, dans le quartier des Minimes, près de la gare ferroviaire. La Communauté d’Agglomération louait les locaux à la SNCF.

Les livraisons se faisaient au moyen de 4 véhicules électriques (Citroën Berlingo, Modec avec Hayon et IVECO).

D’après le rapport d’activité de Proxiway de 2015, 100 tonnes de CO2 ont été évitées entre 2001 et 2015. 1200T de marchandises ont été transportées en 2015. L’entreprise a diversifié ses activités afin de renforcer son modèle économique en proposant également un service de livraisons à domicile pour 3 enseignes alimentaires (Monoprix, Super U, Carrefour Market) et un service de stockage.

La part des livraisons du dernier kilomètre était majoritaire dans le chiffre d’affaire d’Elcidis (69% en moyenne). La plupart des remettants étaient du secteur de la messagerie, dont quatre collaborations durables (DB Schenker, Geodis, MTA et Coopérative de l’Ile de Ré). Cependant, les objectifs visés en termes de chiffre d’affaires et de nombre de colis transportés n’étaient pas du tout réalisés. Il a donc été décidé de ne pas prolonger la DSP fin 2018.

Quels sont les usages concernés par le projet ? +

Les usagers sont principalement les transporteurs de messagerie, les clients finaux (commerçants notamment) n’ayant pas forcément la visibilité sur l’organisation de leurs livraisons. Dans le cœur de ville historique, les commerçants éprouvent des difficultés pour stocker leur marchandise, ils ont besoin d’espace de stockage déporté et/ou de disposer des produits rapidement via une gestion en flux tendue. 

Quels sont les clefs de réussites et leviers facilitateurs du projet ? +

Il est important d’avoir une réglementation contraignante pour inciter les transporteurs à remettre leurs colis à confrère.

La localisation de la plateforme doit être réfléchie afin d’être accessible aux transporteurs et située près du cœur de ville ou en 1ère couronne (pour livraisons électriques et potentiellement en vélos-cargos). Le coût du foncier logistique doit respecter le coût du marché.

Les difficultés rencontrées incluent :

  • la collaboration avec DHL qui a affaibli le CA de l’activité groupage/dégroupage (marges faibles, livraisons dispersées, contraintes avec poids des colis faibles et livraisons express, tarifs bas),
  • les aléas techniques avec les véhicules électriques (pannes, réparations lourdes),
  • les aléas informatiques avec l’outil de gestion.

 

Pour assurer davantage de captation de fret par la plateforme, l'analyse a posteriori met en avant l'absence de réglementation contraignante qui n'incitait pas les acteurs du transport de marchandises en ville à remettre leur fret à destination de la plateforme.

 

 

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