La Logistique urbaine et ses enjeux

Un facteur déterminant pour le dynamisme et la compétitivité des villes

Si le transport de marchandises est parfois perçu comme une source de nuisances (émissions polluantes, consommation de foncier, congestion routière, bruit), il est avant tout un maillon essentiel de toute l’activité économique des centres urbains, en temps normal et encore plus particulièrement en temps de crise, comme l’a souligné la crise du Covid-19. Le développement du e-commerce, la généralisation de la gestion des stocks en flux tendus et l’éloignement des entrepôts nécessitent de repenser et d’optimiser l’organisation des flux ainsi que le transport de marchandises en ville. Le défi est donc de taille. Assurer une bonne desserte des commerces de proximité, la livraison des colis aux consommateurs ainsi qu’aux activités tertiaires, tout en préservant un environnement et une qualité de vie répondant au besoin des habitants, constituent un enjeu fort d’attractivité pour les zones urbaines denses...

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Une multiplicité d’acteurs et de compétences

Si les collectivités ont bien identifié l’importance des enjeux économiques et sociaux du transport de marchandises en milieu urbain, il n’en demeure pas moins que traiter ce sujet reste éminemment complexe. Ceci est dû à la superposition des compétences et à la multiplicité des acteurs impliqués, tant dans la sphère institutionnelle qu’économique. En effet, de nombreux opérateurs économiques prennent part à la logistique urbaine. Transporteurs, grossistes, producteurs et industriels, grande distribution, artisans, commerçants sont impliqués dans les livraisons dites « du dernier kilomètre ». Or, ces déplacements constituent une part très importante du coût logistique total de l’acheminement d’une marchandise ou d’un service, et sont aujourd’hui davantage soumis à des mesures de restriction de circulation dans les centres urbains et leurs périphéries.

Ensemble vers une logistique urbaine plus vertueuse

Parce qu’ils restent très dépendants des véhicules utilitaires motorisés, les déplacements liés au « dernier kilomètre » génèrent d’importantes émissions de polluants atmosphériques et de GES. En effet, le transport de marchandises représente 10 à 20 % du trafic, mais il est responsable d'un quart des émissions de CO2, d'un tiers des émissions d'oxydes d'azote et de la moitié des particules liées à la circulation urbaine (ADEME, Engagement volontaire en faveur de la logistique urbaine, 2018). Les acteurs publics et privés sont appelés ici à conjuguer et intensifier leurs efforts en faveur d’une logistique plus économe en énergie. Concilier compétitivité et enjeux environnementaux, tel est le défi pour anticiper dès aujourd’hui la transition vers une mobilité décarbonée.

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